Les premiers travaux
Ce vaste projet de restauration impose une approche « maritime ». En effet, dans l’optique d’un chantier, il est plus simple d’accéder au Petit Bé par la mer. Cet accès restant tributaire des marées et des aléas de la météo, il faut donc raisonner en « marin ».
D’autre part, A-E Marcel n’étant ni milliardaire, ni rentier, il est exclu de recourir à des entreprises, (sauf cas exceptionnel exigeant un savoir-faire bien particulier). Bien au contraire, il préfère recourir à la méthode du XVIIIième siècle et faire participer ses amis. De même, il se fait aider par quelques passionnés, tel qu’un menuisier ou un tailleur de pierre, qui ont plaisir à partager leur savoir-faire. Tous ces travaux sont effectués sous le contrôle de l’architecte des bâtiments de France, spécialiste de Vauban et avec les conseils des meilleurs spécialistes français sur le sujet.
Depuis l’an 2000, de nombreux travaux ont été réalisés, notamment du « gros oeuvre » pour lesquels il a fallu acheminer plusieurs tonnes de matériaux. On peut citer entre autres :
- L’amélioration de l’accès dans les rochers (mis à mal par les bombardements)
- La conception et la réalisation d’un escalier permettant d’accéder au fort par son unique entrée située à 4 mètres de hauteur (jusqu’alors la seule entrée possible se faisait par une meurtrière)
- La porte monumentale d’entrée (d’un poids d’environ 600 kg en bois du pays : chêne et châtaigner)
- Nettoyage intégral du fort
- Récupération d’environ 170 pierres taillées dans les abords du fort (pierres appartenant au fort)
- Travaux de maçonnerie de première urgence
- Réfection de la voûte et de sa toiture
- Mise en fonctionnement de la citerne
- Réalisation des portes et fenêtres avec l’aide d’un menuisier « qui fabrique tout ce qu’il pose »
- Empoutrellement, planchers et escaliers intérieurs
- Réouverture de créneau datant du XVII° siècle
- Réfection de cheminée, enduits, dallages, peinture à l’huile de lin...
À ce jour, le cahier des charges conclu avec la ville de Saint-Malo est plus que dépassé, mais les travaux continuent.